Techniques d’isolation phonique

 

Afin de déterminer au mieux le type de travaux à mettre en œuvre pour supprimer ou atténuer les nuisances sonores il faut commencer par diagnostiquer le type de bruit, son origine, son niveau et tenir compte des contraintes techniques liées à la configuration du bâtiment et des pièces dans lesquelles on souhaite intervenir. De cette analyse découlera le choix du type de matériaux et procédés techniques à mettre en œuvre.

Les techniques couramment utilisées sont la désolidarisation afin de couper la transmission des vibrations en désolidarisant le complexe isolant installé du gros œuvre existant et l’utilisation de la loi ressort / masse qui consiste à additionner deux éléments lourds et denses de chaque côté d’un isolant souple afin que l’ensemble coupe la transmission des ondes sonores qui viennent percuter la paroi sur le premier élément lourd sans que le deuxième parement placé de l’autre côté de l’isolant soit mis en vibration grâce au travail d’absorption acoustique réalisé par l’isolant.

 

Techniques d’isolations phoniques selon le type de paroi :

 

  • Isolation phonique des plafonds : Création d’un faux plafond en plaques phoniques désolidarisé de l’existant avec des suspentes sur pivots acoustiques qui traitent la transmission des bruits d’impacts (chocs) venant de l’étage supérieur par plots amortisseurs en caoutchouc. Un isolant en coton, laine de bois ou ouate de cellulose sera particulièrement efficace en complément de ce système pour compléter l’amortissement et l’absorption des bruits d’impacts et également pour traiter les bruits aériens (voix).

 

  • Isolation phonique des murs : Doublage des murs par contre-cloisons avec doubles plaques de plâtre phoniques en pose à joints décalés et installées sur semelles lièges afin de désolidariser la cloison du gros œuvre. L’ensemble sera complété par des panneaux d’isolant semi rigides afin d’éviter le problème de tassement vertical courant à long terme dans les murs et cloisons. La pose se fait en deux couches croisées afin de compenser les points faibles liés au imperfections de pose aux raccords des panneaux.

 

  • Isolation phonique des cloisons : Création d’une cloison phonique double peau avec une épaisseur variable en fonction de l’espace disponible. Pour des performances maximales la semelle de cloison sera posé sur une semelle liège afin de désolidariser le complexe isolant du gros œuvre et ainsi éviter la transmission par le sol. Chaque côté de la cloison sera constitué de plaques de plâtre phonique en pose à joints décalés. L’isolant fera au minimum 9 cm d’épaisseur pour un résultat intéressant avec, si possible, une pose en deux couches croisées.

 

  • Isolation phonique des sols : Application de rouleaux de liège compressé sur la dalle de maçonnerie recouvert d’une sous couche isolante en mousse polystyrène et application du revêtement type parquet flottant ou dalles de plancher en bois aggloméré avant carrelage, moquette, lino… A noter que ce procédé agira sur les bruits d’impact mais très peu sur les bruits aériens.

 

  • Isolation phonique des planchers : A l’occasion d’un chantier de rénovation il peut être intéressant d’accéder à l’espace perdu entre le plafond du dessous et le plancher de l’étage à isoler. Dans l’épaisseur des solives il sera appliqué un isolant en vrac par soufflage type ouate de cellulose qui détient de très bonnes caractéristiques phoniques. Cette solution agira sur les bruits aériens en complément d’une solution d’isolation des sols qui traitera les bruits d’impacts. Il faut signaler qu’avec cette solution par soufflage il existe des points faibles au niveau des solives de plancher qui ne seront pas isolées. C’est pourquoi dans la mesure du possible il sera plus efficace de travailler par création d’un faux plafond suspendu sous le plancher car l’ensemble de la surface sera isolé.

 

Pour compléter voir notre article sur le choix du meilleur isolant phonique.